Nous passons un tiers de notre vie à dormir, alors autant en prendre soin ! Pourtant, aujourd’hui, le manque de sommeil est une réalité : nous dormons en moyenne 1 heure et demie de moins qu’il y a 50 ans… (1)
Comment réapprendre à dormir et retrouver un sommeil récupérateur ? En comprenant d’abord ce qu’est le sommeil à travers ces 5 points clés, en adoptant de nouvelles habitudes de vie et en aménageant correctement sa chambre.
Le sommeil est une des fonctions vitales de l’organisme, comme la respiration, la digestion ou l’immunité. Nous dormons environ un tiers de notre vie. Durant le sommeil, le corps fonctionne au ralenti, tant au niveau de l’activité cérébrale qu’au niveau du cœur (ralentissement du pouls et diminution de la tension artérielle), des poumons (ralentissement du rythme respiratoire) ou des muscles (baisse du tonus). La température du corps diminue également. (1)
Le sommeil n’est pas continu, il est constitué de différents stades qui s’organisent de façon identique au cours de la nuit. Ces stades sont répartis en :
• Sommeil lent : qui peut être léger (stade N1), intermédiaire (stade N2) ou profond (stade N3),
• Sommeil paradoxal : on l’appelle aussi « sommeil à mouvements oculaires rapides » (« rapid eye movements » ou REM, en anglais). C’est au cours de ce stade que se déroulent les rêves dont on se souvient le mieux.
Le sommeil est constitué de plusieurs cycles successifs (4 à 6). Un cycle de sommeil dure environ 90 minutes chez le jeune adulte. Chaque cycle commence par du sommeil léger et se termine par du sommeil paradoxal. Le sommeil profond est surtout présent dans la première moitié de la nuit alors que les phases de sommeil léger et paradoxal sont plus abondants en deuxième moitié de nuit. On peut représenter une nuit de sommeil sous la forme d’un « hypnogramme » comme représenté ci-dessous. (1,2)
La recherche sur le sommeil est une science jeune et l’on ne connait pas encore avec précision l’ensemble des fonctions du sommeil. (1,2)
Nous avons tous notre propre rythme de sommeil, avec nos horaires et nos habitudes : gros dormeur, petit dormeur, « lève-tôt » ou « couche-tard »… Notre appartenance à une catégorie de dormeur et les particularités de notre sommeil (nombre d’heures nécessaires, durée des cycles, etc.) sont déterminées génétiquement. La durée idéale d’une nuit de sommeil est celle qui donne le sentiment d’être en forme et efficace dès le lendemain matin : en moyenne, les 25-45 ans déclarent avoir besoin de 7h30 de sommeil pour être en forme le lendemain. Aujourd’hui le manque de sommeil est une vraie question de santé publique : nous dormons en moyenne 1h30 de moins qu’il y a 50 ans ! (3)
Si le manque de sommeil est ponctuel et modéré, les conséquences sont limitées. Mais, dès qu’elle se prolonge, une réduction même modérée du temps de sommeil peut avoir des conséquences sévères : prise de poids, mal de tête, baisse de motivation, difficultés d’apprentissage, décrochage scolaire, soucis professionnels, sans oublier la somnolence au volant, première cause d’accident sur la route.(1,3)
Sur le long terme, le manque de sommeil augmente le risque de nombreuses maladies : diabète, maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle, troubles gastro-intestinaux, infections virales et dépression.(3)
